Le Collectif PlayFrance PlayEurope PlayDigital publie sa première cartographie de 300 entreprises (PME et ETI) du numérique français, éditeurs de solutions et plateformes répondant aux besoins numériques essentiels des entreprises et organisations publiques et privées de toutes tailles.
Le Collectif s’est élevé le 9 avril dernier contre les réflexes devenus trop courants ces 20 dernières années d’avoir recours à des solutions extra-européennes, créant un déséquilibre économique profond entre l’Europe, les Etats-Unis et la Chine, une absence d’autonomie, et un risque sur l’exploitation des données. Le Collectif demande que 50% des investissements numériques du secteur public soient au minimum consacrés à des solutions européennes, dont la moitié auprès de PME.
Le mapping suit les principales thématiques de l’Index Européen DESI (Digital Economy and Society Index) qui actualise chaque année les niveaux de maturité numérique des différents pays européens. Il recense 300 entreprises qui produisent et promeuvent leurs solutions numériques en France. On y constate que ces entreprises françaises, startups, PME et ETI, répondent à tous les besoins, et sont en capacité de prendre le leadership européen.
Le mapping sera promu en priorité auprès des décideurs et acheteurs de solutions numériques dans les services de l’Etat, l’administration et les collectivités territoriales, puis auprès des Grandes Entreprises et des PME, dans le contexte de la transition numérique accélérée par la crise sanitaire.
L’initiative sera reprise dans plusieurs pays européens et permettra de constituer un Index des solutions numériques européennes pour accompagner les grands projets annoncés dans les programmes de développement du numérique de l’Union Européenne.
Le Collectif PlayFrance PlayEurope PlayDigital rassemble 300 professionnels du Numérique et a été initié par Pascal GAYAT, Producteur des Cas d’OR du Digital www.lescasdor.com, Alain Garnier, CEO, Jamespot, Antoine Duboscq, Président, Wimi, Matthieu Hug, CEO, Tilkal, Raphael Richard, CEO, Neodia
Ce collectif d'entrepreneurs, de pionniers et de décideurs du numérique français est à l'origine de l'appel du 9 avril, qui enjoignait le gouvernement à mettre la priorité sur la souveraineté et sur la confiance numérique afin de permettre d'accompagner les efforts de transformation digitale et d'industrialisation 4.0 nécessaires après la crise associée au Covid-19??????
Voici un extrait de l'appel.
La crise du Covid-19 nous a montré avec une acuité dramatique notre dépendance à l'industrie chinoise : masques, médicaments, respirateurs... autant de produits indispensables que nous ne savons plus produire suffisamment en local et qui posent un problème grave en temps de restriction.
La situation est la même dans le numérique. Notre dépendance - cette fois-ci aux Etats Unis - est colossale. Que ce soit dans la sphère privée pour les moyens de communication ou encore pour les entreprises dans leur fonctionnement. Nous sommes dans une situation de dépendance totale aux plateformes globales qu'on regroupe sous les acronymes GAFAM & NATU*.
Ce n'est pas nouveau mais cela prend une sensibilité accrue quand il apparaît que la société Palantir connue pour ses liens avec les services de renseignements américains est envisagée à la fois par l'AP-HP** pour contrôler les cas de Covid-19, et par l'Etat pour organiser le plan de déconfinement en France qui consisterait à tracer numériquement tous les français via leur smartphone. Notre dépendance devient non seulement économique mais aussi sociétale et obère nos libertés fondamentales. De plus comment garantir la protection de nos données personnelles ?
C'est pourquoi, alors qu'il existe des solutions alternatives européennes et souvent françaises à tous ces services américains, nous appelons à un sursaut salutaire pour faire de cette crise et de la reconstruction qui s'en suit, une opportunité de reprendre notre souveraineté numérique avant qu'il ne soit trop tard. Particulièrement sur les sujets régaliens tels que la santé.
Ces entreprises sont industrielles et reconnues. Elles remplissent tous les besoins alternatifs aux GAFAM, avec la garantie d'une sécurité et d'une liberté des données. Elles sont en mesure de couvrir les besoins numériques fondamentaux, pour les entreprises, pour les collectivités, pour les services de l'Etat, et pour tous les citoyens. Ces sociétés ont tout de suite réagi en proposant des offres de solidarité pendant la crise, pour les établissements de santé, l'Etat, les entreprises, les étudiants... Elles sont déjà au combat pour aider toutes celles et ceux qui doivent aujourd'hui changer leur pratique dans l'urgence et utiliser un système numérique dans leur quotidien pour survivre.
A-t-on imaginé un instant ce qui peut se passer si l'administration américaine applique les mêmes règles que pour les masques, c'est à dire un arrêt des exportations aux logiciels, au cloud et donc à tous les services que consomment l'Etat, les entreprises, et les citoyens ? Quelles garanties de disponibilité aurions-nous en cas de crise numérique ?
En responsabilité, nous demandons qu'un changement de cap sur les approvisionnements numériques de grande ampleur, et leur cybersécurité, soit effectué dans les semaines et les mois à venir pour nous préparer à une autonomie devenue nécessaire à commencer par l'état et ses collectivités territoriales, mais également les entreprises essentielles et vitales au fonctionnement de la nation.
C'est le moment d'endiguer la dépendance qui s'est développée sur ces 20 dernières années. La France numérique de l'avant 2000 disposait de tous les prérequis nécessaires à alimenter sa souveraineté et à accompagner ses citoyens vers un numérique de confiance.
Trois orientations immédiates :
- Cartographie des besoins numériques fondamentaux et des acteurs français et européens permettant à court terme de subvenir à ces besoins dans les infrastructures, les logiciels, les plateformes, les services et les usages.
- Utilisation d’acteurs français et européens numériques pour tout le secteur public, les OIV (Organismes d'Intérêts Vitaux), l’éducation et bien sur la santé. Exemplarité de l'État, des acheteurs publics et des grandes entreprises.
- Fiscalité favorable aux engagements et investissements dans le numérique souverain.
Cette démarche salvatrice pour nos concitoyens permettra d'injecter 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans nos entreprises du numérique françaises sur 5 ans tout en permettant à la France de rattraper son retard sur des pays comme la Grande Bretagne où le numérique représente 10% du PIB (vs 6% en France en 2019)
Nous sommes à la disposition du gouvernement pour organiser avec les acteurs des filières "infrastructure numérique", "cybersécurité", "édition de logiciels et plateformes" une riposte à la hauteur de la guerre qui se joue en ce moment, et poser les bases d'une industrie numérique qui réponde à nos enjeux futurs.
Et nous appelons tous les acteurs à nous rejoindre pour peser dans cette bataille.
Cet appel a été lancé par Raphael Richard (Néodia), Pascal Gayat (Les Cas d'OR du Digital, Les Pionniers du Digital), Matthieu Hug (Tilkal), Alain Garnier (Jamespot)
Premiers signataires : Christophe Agnus, Pierre Alzon, Teoman Atamyan, Florian Bachelet, Hervé Bloch, Adeline Bonnefont, Geneviève Bouché (Forum Atena), Nelly Brossard, Paul Choppin de Janvry, Jean-Noël de Galzain (Wallix), Edouard de Miollis, Amaury Delloye, Pierre-Alexandre Demey, Philippe Dewost, Philippe Didier, Damien Douani, Ludovic Dubost (Xwiki), Fabrice Epelboin, Jean-Pierre Eskenazi, Thomas Fauré (Whaller), Anne Gayat (Vidmizer), Pascal Gayat (Les Pionniers du Digital), Vanessa Girard, Olivier Gosset, Yann Gourvennec, Philippe Guguen, Olivier Guilhot, Erwan Huhardeaux (Vidmizer), Godefroy Jordan, Octave Klaba (OVH Cloud), Michel-Yves Labbé, Bruno Langlois, Frédérique Lebrun, David Legendre, Bertrand Lenotre, Jean-Pierre Levieux, Michel L'Hostis, Benjamin-Patrice Magnard, Dorothée Mani, Frank Michel, Edith Nuss, Michel Paulin (OVH Cloud), Franck Pasquet, Emmanuel Pesenti, Julien Provost-Langot, Olivier Robert, Matthieu Ruault, Nacira Salvan, David Schwarz, Marc Solomone, Ivan Subileau, Dominique Tessier, Joëlle Toledano, Cyril Toulet, André Vaugan, Isabelle Veil, Jean-François Vermont, Vanessa Vincent.
Yann Lechelle (Scaleway), Mathieu Llorens (AT Internet), Luca Gerini, Jacques Guerreau, Myriam Gorlier, Patrick Bergougnou (Cirpack/Amplement), Marc Wolff (Stratow), Antony Martinez (EALICO), Stéphane Morin, Michel Dernis (Atrium), Thierry Duflos (Atrium), Stéphane Bouillet (Influence4You), Jean-Jacques Urban Galindo, Christophe Dubois Damien, Arnaud Barbier, Stéphane Rouquette, Steph Draperi, Sandrine Murcia (Cosmian), Louise Batista, Gaëlle Gutnick, Olivier Morel (Ilex International), Thierry Bayon, Kevin Polizzi (Jaguar Networks), Philippe Honigman (Tribute), Patrick de Carvalho, Raynald Wauters (eMana), Marc Kervella (ITNetwork), Guillaume Dumanois, Mathieu Isaia, Frédéric Kunegel (Riverbed Technology), Guilhem Giraud, Matthieu Rigotto, Guillaume Thibaux, Loïc Bournon, Valentin Przyluski (NetFrame), Luc d'Urso (Atempo), Benoît Thieulin, Cédric Manca, Georges Dos Santos, Matthieu Duchateau, Nicolas Garcin, Thomas Balladur (Interstis), Vincent Bouthors (Jalios), Frédéric Pierucci, Jean-Michel Billaut, Eric Mahé (CloudSkiff), Thomas Serval, Daniel Lavigne, Noham Choulant, Catherine Norah-China, Pierre Baudracco, Alexandre Brianceau, Laure Muller, Lionel Roux (Wimi), Enrique Indacochea-Hoyle, Fabrice Lenoble (TeachReo), Federico Smith, Hugues de Mazancourt (APIL), Frans Imbert-Vier, Martial de Villepin, Charles-Henri Becquet de Mégille, Antoine Duboscq (Wimi), Gilles Montier (Kairntech), Florent Gilain, Hela Atmani (Expanders), Pierre-Alain Raphan, Laura Agasse, Bertrand Servary (NetExplorer), Gérard Dupin (Taho!), Christophe Bourel, Gautier Dudault, Patrice Noailles-Siméon (Forum Européen des politiques d'Innovation), Gérard Péliks (Les lundis de la cybersécurité), Jacques Cazin (Adways), Fabrice Clerc (6Cure), Arnaud Muller (Saagie), Pierre Bouffay, Clément Castano, Sophie Lance, Patrice Andreani, Daniel Katz, Christophe Lemée (Deep Block), Alexandre Eruimy (Prestashop).
Serge Soudoplatoff, Olivier Mathiot, Nadège Onderka, François Caron (Empreinte.com), Jérôme Bondu, Alexandre Stopnicki, Eric Barbry, Sébastien Rittner, Marc O. Strauss-Kahn, Richard Bussienne, Antoine Rizk (Flamimen), Frédéric Libaud (NUM'X), Antoine Bourgeois (4MP), Valérie Quiniou, Dominique Palacci (Stimshop), Philippe Pinault (Talkspirit, Holaspirit), Carlos F., Maryse Bichon-Nougaillac, Michel Viano, Yann-Maël Larher, Fabien Imbault, Christophe Bouilhac, Theo Hoffenberg (Reverso), Oli Clément, Philippe Morlot, Gilles Enguehard, Tristan Nitot, Thierry Grillot (Linkello), Michel Lecomte (Smartrezo), Laurent Minne, Viviane de Beaufort (Club Génération Startuppeuse), Stéphane Blanc (AntemetA), Fabrizio Delage (Valeur Tech), Luca Gerini, Pierre Poullain (Valeur Tech), Eric Arbaretaz (Thésée Data Center), Lise Bachmann, Léonard Cox, Stéphane de Saint-Albin, Laurent Denel, Frédérique Kodrle, Laurent Marie (Worteks), Guillaume Nominé (Atolia), Jérôme Poincheval (Pepper Cube), Cyprien Roy (Wooxo), Solal Ville, Marc Wolff (Stratow), Alexandre Yeremian.
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